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Espagne

Andalousie, 18 février

De retour en Espagne après notre passage au Portugal, mais cette fois dans une région plus ensoleillée, l'Andalousie !
Et s'il y a un arbre roi ici, c'est bien l'olivier. Nous en avons vus des milliers, des dizaines de milliers... Tous les champs, toutes les collines, mêmes sur les pentes les plus raides, tout l'espace ou presque est planté d'oliviers. Les villages ont souvent leurs coopératives de fabrication d'huile d'olive, et c'est en ce moment la récolte pour une partie des arbres. Les ouvriers étendent un grand filet autour de l'arbre et battent les branches avec des bâtons semble-t-il, pour faire tomber les olives. Il y a du travail pour des jours et des jours ! Mais on s'inquiète un peu lorsqu'on voit les tracteurs et leurs remorques monter dans les champs si pentus...

Nous sommes arrivés en Espagne par la Sierra de Aracena, et comme le nom l'indique, nous avons rencontré quelques bonnes côtes, mais surtout des villages blancs perchés à 800m ou nichés dans le fond des vallées. C'est en remontant justement d'un de ces villages, que nous avons rencontré François, un français vivant en Espagne avec sa famille dans le petit village au nom adorable de Galaroza. Nous avons passé la soirée et la nuit chez eux, échangeant nos expériences de voyage à vélo et bien d'autres choses !
Encore une rencontre enrichissante et tellement sympathique !

Et puis, après avoir descendu tout cela, nous arrivons à Sevilla. J'avoue que je suis littéralement tombée sous le charme de cette ville... Nous avons photographié la ville sous tous les angles (enfin, pendant les 2 jours où nous y sommes restés) et j'ai déjà bien envie d'y revenir !
Les palais, résidences, ou simples maisons de ville sont très colorés, souvent en jaune et rouge. Les grandes avenues sont bordées d'orangers et de mandariniers en fruits : même en hiver, Séville a du charme.
Nous avons déambulé dans le parc Maria Luisa, planté de dizaines d'espèces d'arbres différentes. Les fontaines et les bancs en carreaux de faïence ne donnent qu'une envie : lézarder au soleil ! Mais d'autres visites nous attendaient, et en particulier l'immense cathédrale (la troisième plus grande du monde par ses dimensions). Construite après la Reconquista, elle se voulait imposante, et c'est réussi ! C'est très impressionnant, mais du coup on perd peut-être un peu (c'est mon impression personnelle) le véritable sens du lieu..., un lieu de prière.
Les rues environnantes sont typiques de ces pays du sud, petites et étroites, les balcons débordant de géraniums (pas en fleurs...). De temps en temps on débouche sur une petite place verte : quelques bancs autour d'une fontaine et un café à proximité bien sûr...

C'est en passant dans une de ces rues tortueuses que nous avons réservé des places pour un spectacle de flamenco. Trois personnes nous ont fait découvrir cet art : un guitariste plutôt doué de ses doigts, une chanteuse aux accents étranges et vibrants, et une danseuse époustouflante. Nous ne connaissions rien au flamenco, nous avons découvert une danse sensuelle et parfois presque violente, la danseuse tapant des pieds à un rythme effréné, suivie par les claquement de mains de la chanteuse, toutes deux exactement au même rythme. Je crois que ça ne se décrit pas, il faut le voir... Le décor, que vous pouvez voir sur les photos, ajoute une touche importante à l'ambiance.

Quatre jours plus tard, quelques oliviers et cols plus loin, nous sommes à Granada.
Grenade a été sous domination arabe jusqu'au 15ème siècle, et l'on y trouve des éléments de la splendeur passée et de l'art mudejar comme dans le quartier de l'Albaicín et à l'Alhambra.
Pas de chance, le soleil ne nous a pas suivis. C'est donc sous un ciel plus que gris que nous avons visité l'Alhambra. C'est bien sûr la visite la plus spectaculaire de cette ville.
Cet espace se compose de jardins (mais il faudra revenir en été ou au printemps pour en admirer toute la splendeur), d'une forteresse militaire, d'un palais Renaissance et d'un palais maure magnifique. Difficile de décrire la beauté des salles, des cours, des arcades... Tout est sculpté très finement, on ne peut qu'admirer tout ce que l'on regarde, dans les moindres détails : plafonds en bois incrustés d'ivoire et de nacre, versets du Coran sculptés sur les murs, lions et colonnes en marbre, ouvertures en forme d'étoile,...
Je ne vais pas tout détailler, je vous conseille plus simplement d'y aller !
L'Alcazaba est la forteresse militaire qui a été construite le plus tôt sur cette colline. La Tore de la Vela (tour de garde) est surmontée d'une cloche. Et je me permets une petite digression à l'attention de toutes nos amies célibataires...
Une vieille coutume dit qu'a l'occasion d'une fête annuelle, toute jeune fille de la ville qui escaladera la tour et fera sonner la cloche a la main sera demandée en mariage dans l'année... Evidemment c'est un peu haut, mais ça en vaut peut-être la peine !

Cet après-midi nous allons parcourir les rues du quartier de l'Albaicín, "labyrinthe de maisons maures et de ruelles tortueuses ... le quartier musulman le mieux préservé d'Espagne" d'après notre guide.
Demain, nous commencerons notre lente remontée vers le nord, et nous ferons une halte à Valencia, où nous retrouverons Ximo... Souvenez-vous, c'est le premier cyclo que nous avions rencontré, en Pologne !

Album photo

Granada - Valencia, 01 mars, 10945 km

Après une semaine particulièrement riche en événements, nous sommes à Valence, chez notre ami Ximo. Un peu de détente et de repos nous font du bien !
Pour une fois, je vais vous raconter cette semaine dans l'ordre chronologique. Elle a été plus chargée que d'ordinaire, et cela vous donnera aussi des détails du quotidien...

Lundi 20 février
Départ de Grenade sous la pluie : on fait quelques détours pour trouver des routes normales (pas des autoroutes ou des voies rapides). Le soleil revient presque dans l'après-midi et nous aide à grimper les premières montagnes. Vers le soir, sortant d'un village avec notre réserve d'eau, la pluie revient et se transforme petit a petit en neige. Comme par hasard, plus aucune maison habitée, pas de forêt, rien où l'on aurait pu s'abriter pour la nuit... Finalement on aperçoit une petite maison. Là, un monsieur très gentil nous propose de nous conduire à une baraque où nous pourrons rester. Ce n'est qu'à 4 ou 5 kilomètres, nous nous remettons en selle sous la neige qui tombe drue. Au bout de 500m, il s'arrête et insiste pour mettre remorque et tandem dans le coffre de sa 4 L rouge... Et oui, ça rentrait... ou presque ! Et finalement ce n'était pas plus mal puisque la maison en question était à plus de 10km ! Dans cette vieille bâtisse inhabitée, il nous a fait une grande flambée dans la cheminée et nous avons passé une très bonne nuit au sec.

Mardi 21 février
Plus de neige, mais du vent, et une température hivernale (après la chaleur de Séville, on avait oublié qu'on est en février...). Après un arrêt dans la matinée pour un réglage mécanique, nous nous embourbons complètement dans un champ d'oliviers où nous allions pique-niquer. On passe une bonne demi-heure à nettoyer les roues...
L'arrivée dans la ville suivante est longue : on remonte tout ce qu'on vient de descendre. Nous décidons de nous arrêter là et d'aller au camping pour la nuit. Auparavant, nous passons un certain temps en ville pour trouver une bouteille de gaz. Chaque marchand qui n’en a pas nous conseille un autre magasin, et nous faisons comme ça 5 ou 6 boutiques avant de trouver...
Le soir, les propriétaires du camping ont pitié de nous et de notre tente, ils nous offrent la nuit dans un bungalow chauffé...

Mercredi 22 février
Une bonne journée de vélo, avec pas mal de descente...Le temps reste frais et nuageux, et même menaçant en fin de journée. Nous plantons la tente sous un auvent de garage devant un hôtel-restaurant, juste avant une grosse averse.

Jeudi 23 février
La pluie de la veille est devenue grésil et neige fondue. Nous partons avec notre équipement pluie au complet (pantalons k-way, protèges-chaussures, ponchos et gants), un peu inquiets pour le col à 1058m que nous devons passer. La motivation est moyenne !
Mais quelques kilomètres plus loin, le ciel se dégage et nous n'aurons plus de précipitations de la journée. Pique-nique rapide et frileux sous un abri bus.
Nous en sommes à 75km quand, une fois n'est pas coutume, nous décidons de chercher un hôtel pour le soir (les campings étant rares et sûrement pas ouverts). Les villages passent, et pas d'hôtel... Retour donc à la bonne vieille habitude, plus sûre, de demander un coin pour la tente. Dans une ferme, nous rencontrons 6 ou 7 agriculteurs qui acceptent volontiers et nous invitent à partager leurs repas. Ils font griller des saucisses sur les braises du feu, ils se passent la bouteille de vin dans une ambiance très sympathique et campagnarde. Ils insistent pour que nous mettions la tente dans cette pièce chauffée, mais on ne se sent pas vraiment d'en sortir toutes les affaires et de la re-installer ici, de nuit... C'est que nous sommes aussi un peu fatigués : 104 km, notre record !
Nous passons un très bon moment avec eux, touchés de leur attention et de leur sollicitude.

Vendredi 24 février
Un vent glacial souffle... Je commence à laver quelques affaires (pensant les faire sécher derrière la remorque) mais j'abandonne vite, j'ai les mains glacées ! Heureusement, on peut se réchauffer devant le feu chez nos agriculteurs avant de repartir.
Il y a du vent toute la journée, mais dans notre dos la plupart du temps. Nous faisons encore plus de kilomètres que prévu pour trouver un hôtel, et on apprécie la douche et le lit !

Samedi 25 février
Dans un paysage typiquement méditerranéen, nous progressons vers Requena, la ville où nous avons rendez-vous avec notre ami Ximo. Nous l'attendons sur la place du village. Des jeunes, déguisés pour le carnaval, commencent à se rassembler. Pour eux, nous devons aussi avoir l'air un peu déguisés avec nos tenues de vélos, les bonnets,...
Nous retrouvons Ximo et sa femme avec plaisir et décidons d'arriver à Valence dès le lendemain. Nous dormons de nouveau à l'hôtel (exceptionnel !) puisqu'il est trop tard pour sortir de la ville.

Dimanche 26 février
Le réveil sonne un peu plus tôt, nous avons une longue journée devant nous.
Il pleut toute la matinée et nous empruntons la "voie de service" parallèle à l'autoroute, seule autre route possible pour nous rendre à Valence. Elle monte, descend, passe d'un côté, de l'autre, devient chemin... et finalement, coincés dans un champ, nous devons passer notre équipage par-dessus une rambarde de sécurité pour rejoindre une sortie d'autoroute !
L'après-midi, après une petite virée (plus ou moins volontaire) au milieu des plantations d'orangers, nous finissons par trouver une route "blanche" qui va à Valence.
Mais 10km avant d'arriver, nous glissons sur un vieux passage à niveau en bois (mouillé), la roue arrière s'encastre dans le rail, et se voile complètement. En plus d'une belle peur, nous ne pouvons plus rouler !
Ximo vient nous chercher et nous laissons le tandem et la remorque dans le garage de la police locale.

Nous sommes ravis de nous reposer un peu après tout ça... (heureusement, d'habitude c'est plus tranquille !) Je pense que ce fut la semaine la plus difficile de notre voyage, au point de vue physique et climatique, mais cela a été largement compensé par les beaux paysages (quand nous avons pu les voir) et les rencontres faites. Tous les gens qui nous ont aidés, que nous soyons dans une situation difficile ou pas, ont donné un peu de leur temps et de leur attention, c'est toujours un grand cadeau ! Encore une fois, nous saluons leur générosité et leur accueil...

Aujourd'hui, la roue du tandem est changée, et notre équipage est prêt à repartir dès demain. Nous avons visité Valence ces derniers jours : la ville nous plaît moins que les villes du Sud, mais c'est toujours agréable de voir de beaux bâtiments. Nous découvrons aussi Calatrava, architecte valencien, qui a oeuvré un peu partout. Nous allons par exemple visiter la Cité de la Science cet après-midi dont il a réalisé l'architecture.
Ici, c'est aussi le début de la fête des Fallas. Au mois de mars, les gens de différents quartiers réalisent des grandes effigies de cartons par le biais desquelles ils peuvent critiquer la municipalité ou autre. Elles sont brûlées le 19 mars pour la St Joseph.
Aujourd'hui, c'est aussi la "mascleta" : sur la place de la mairie on va faire exploser des pétards, et ce tous les jours jusqu'au 19 mars. Bref, c'est un mois de fête qui commence ici à Valence !
Nous n'en profiterons pas beaucoup, car nous reprenons la route demain, en direction de Barcelone. Nous contournerons cette ville que nous avons déjà visitée et nous filerons vers la France. Nous pensons arriver à Aix le week-end du 18 ou du 25 mars...

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 Mis à jour le 20 mars 2006   
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