Espagne
Aviles,
Espagne, 10 janvier
Nous revoilà sur les routes pour la deuxième
partie du voyage.
Après le froid du Sud-ouest de la France, où nous avons admiré
les Landes givrées, c´est la pluie qui nous a accompagnés
dix jours depuis notre départ, le 31 décembre (le soleil est revenu
hier). Cela ne nous a pas aidés à partir, après la semaine
de vacances en famille. Mais le coup de blues est vite passé, cédant
la place à des préoccupations plus concrètes : où
dormir quand il pleut ? Nous avons eu la chance de rencontrer des gens qui nous
ont permis de passer la nuit au sec (caravane, maison, garage).
Nous suivons le chemin nord de Saint-Jacques de Compostelle,
appelé aussi "chemin cantabrique" (au pied des Pyrénées
Cantabriques), ce qui nous permet de dormir dans les refuges pour pèlerins.
Nous n´empruntons pas le vrai chemin, ce qui serait difficile avec notre
chargement et l´humidité ambiante, mais nous le suivons de près.
St Jacques est donc notre prochaine étape importante.
Nous avons traversé le Pays Basque espagnol, la Cantabrie et nous sommes
dans les Asturies. Après les grosses agglomérations de San Sebastian,
Bilbao et Santander, on est contents de retrouver un peu de campagne.
Les paysages, malgré la grisaille du ciel, sont très
beaux. On aperçoit d´un côté de nombreux sommets enneigés,
dont ceux des "Picos de Europa", et de l´autre côté,
une mer agitée aux couleurs variées : entre bleu et vert selon
le temps. Entre les deux, des collines verdoyantes et des petits villages. On
remarque tout de suite des maisons peintes en rouge, bleu ou jaune, ce qui donnent
un air gai, quand les couleurs ne sont pas trop criardes... Depuis que nous
sommes dans les Asturies, on voit beaucoup de petites maisons en bois "sur
pilotis", typiques de la région. Apparemment elles servent de greniers
: des épis de mais et autres légumes y sont suspendus.
Beaux paysages, oui, mais il faut les mériter ! Finies les plates étendues
de Hollande, on a changé de relief. Sans franchir des hautes montagnes,
on passe quand même plusieurs petits cols dans la journée. De quoi
ralentir la vitesse moyenne !
Nous découvrons l´Espagne par des détails
plus significatifs, comme les horaires. Rien ne sert d'arriver en ville avant
16h, tout est ferme, à commencer par l'Office du Tourisme. A Copenhague,
c'était l'inverse, l'Office fermait à 16h... Nous sommes bien
sous d'autres latitudes.
A Muriedas, près de Santander, nous avons rencontré une famille
espagnole membre de l'organisation Cyclo Camping Internationale. Ils nous ont
accueillis le soir du 6 janvier, ce qui était vraiment très gentil
de leur part.
En effet, le 6 janvier est un jour férié en Espagne, c'est l'Epiphanie.
Traditionnellement, ce sont les rois mages qui offrent les cadeaux aux enfants
ce jour-la, et non le Père Noël le 25 décembre. Mais l'influence
de celui-ci devient de plus en plus importante et il devient difficile de ne
pas faire de cadeaux le jour de Noël. C'est exactement ce que nous avait
expliqué un couple belge (qui nous avaient ouvert leur garage) : ils
étaient dans la même situation avec la St Nicolas traditionnelle
en décembre et Noël ensuite...
Les Espagnols fêtent donc l'Epiphanie en famille et mangent une brioche
fourrée à la crème.
Quant à nous, c'est toujours sandwiches, mais au chorizo cette fois !
Nous espérons être à Santiago de Compostella d'ici une bonne
semaine, rendez-vous là-bas...
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