Danemark
3 octobre, Odense, Danemark
Après l'immense territoire
de Suède, nous avons l'impression d'avoir changé d'échelle
au Danemark. C'est un pays d'îles (400 dont 100 sont habitées),
et l'on passe de l'une à l'autre par des ponts ou des ferries.
La première île de notre parcours a été Sjælland,
et nous sommes restés trois jours à Copenhague.
L'arrivée dans cette ville n'a pas été simple, non pas
à cause des voitures, mais des vélos ! Toutes les rues ont des
pistes cyclables : les cyclistes sont très nombreux (autant voire plus
que les automobilistes) et ils roulent vite ! En les voyant, on a pensé
à des images bien connues de Chine..
Nous avons été accueillis par un couple d'étudiants, Lise
et Troels, rencontrés par l'intermédiaire du site Hospitality
Club (hospitalityclub.org). Le contact est très bien passé avec
eux, nous avons beaucoup échangé, nous questionnant mutuellement
sur nos vies, nos pays, ...
Au programme de notre séjour, visite de la ville : la Tour Ronde (on
y monte par un couloir en spirale ); Tivoli, le plus vieux parc d'attractions
du monde; le musée national. Certains quartiers sont traversés
par des canaux, lesquels servent de ports de plaisance : très joli, surtout
sous le beau soleil d'été que nous avons eu.
Nous avons rencontré des amis de Troels avec qui il a fait Copenhague-Casablanca
en vélo. Ce fut une bonne occasion d'échanger sur nos expériences
de cyclotouristes. On retrouve d'ailleurs une constante : ce qui marque le plus,
c'est bien l'accueil et les rencontres. Pour eux, ce fut une invitation spontanée
a un mariage dans un village marocain.
Sortis de Copenhague, c'est pour nous le retour à la campagne, une campagne
"habitée" : beaucoup de fermes et de champs, dans un paysage
relativement plat.
Du coup, on les voit de loin ces fameuses éoliennes ! Et depuis que nous
sommes dans ce pays on en a toujours une dans notre champ de vision. Et on peut
vous dire qu'elles tournent vite certains jours ! Et nous, on avance un peu
moins...
On a donc le temps d'observer les maisons traditionnelles, blanches avec un
toit de chaume, ou colorées à colombages. Souvent ces anciennes
fermes sont longues et pas très hautes.
Certaines me rappellent d'ailleurs les mas camarguais.
A la différence de la Finlande et de la Suède, le camping sauvage
est ici interdit. Nous nous demandions donc si ce serait facile de trouver des
champs ou des jardins pour planter la tente. Mais ce voyage nous apprend encore
une fois qu'il ne sert à rien de s'inquiéter, il faut faire confiance...
Et plusieurs personnes nous ont fait cette confiance-là, nous proposant
leur jardin, leur grange, et quelquefois même leur salle de bain.
Nous avons aussi découvert les "teltplads" : ce sont des places
où planter la tente pour une ou deux nuits. On a dormi dans des endroits
très différents : forêt, petit port de pêche, jardin
d'une ferme, abords d'un château,... On paye parfois quelques krones aux
propriétaires, mais souvent c'est gratuit. Et c'est très pratique
pour nous !
Le nombre de pistes cyclables et de routes pour vélos fait de ce pays
un paradis pour cyclistes. Des dizaines de routes de vélo bien balisées
sillonnent le pays, nous sommes donc toujours soit sur des pistes soit sur des
petites routes.
Nous voilà en ce moment sur l'île de Fyn, à Odense, la ville
de naissance d'Andersen, le célèbre auteur de contes pour enfants.
Nous irons visiter le musée qui lui est consacré demain, et nous
pourrons peut-être vous en dire plus la prochaine fois...
Album
photo
Tønder, Danemark, 14 octobre, 6015 km
Nous en étions restés
à notre visite du musée d'Andersen. C'était très
intéressant car, tout en découvrant ou redécouvrant des
contes, nous en avons plus appris sur l'homme (1805-1875). Drôle de personnage,
qui adorait se faire photographier (plus de 150 photos de lui, ce qui n'est
pas mal pour l'époque !), grand voyageur, mais malgré tout un
peu seul dans sa vie : il est resté célibataire et a souvent habité
chez des amis. Il n'empêche que, malgré des débuts difficiles,
il a finalement été reconnu pour son œuvre. C'est l'un des
auteurs de contes les plus traduits au monde.
Retour en 2005, sur la partie continentale du Danemark (Jutland). Nous avons
fait étape à Viborg, chez un couple membre de Servas, qui habite
dans un lotissement assez particulier.
Les 15 maisons qui le composent sont construites en demi-cercle autour d'une
route, et au milieu il y a une maison commune. Car ils ont une partie de vie
en communauté.
Tous les vendredis soirs, ils mangent ensemble dans cette maison, et certains
d'entre eux y prennent aussi le petit déjeuner le samedi matin en hiver.
Pour tout cela il y a des équipes de cuisine qui tournent, de même
que pour le ménage. Chacun est libre de s'inscrire ou pas pour le repas,
mais tout le monde doit participer un minimum. Ils ont aussi du terrain en commun
: un potager, un terrain de foot, un champ pour des moutons. Ceux qui le veulent
s'y investissent.
Je ne sais pas si vous connaissiez pareil système en France, nous non...
Ce type de lotissement n'est pas rare au Danemark. Les aménagements dépendent
des communautés.
Apparemment ça fonctionne bien, c'est convivial. Nous avons partagé
leur repas du soir, échangeant avec différentes personnes parlant
français ou pas, et nous avons passé un très bon moment.
Au cours de cette soirée, j'ai beaucoup discuté avec Marie, une
enseignante... Nous avons donc échangé sur nos systèmes
scolaires respectifs. Voici un petit point, pour ceux que ça intéresse...
Dans les pays scandinaves, pas d'école maternelle. Les enfants jusqu'a
6 ans sont pris en charge par des nounous, ou bien vont au jardin d'enfants.
Ensuite ils intègrent une classe, où ils apprennent les bases
: écrire leur prénom, lire les lettres de l'alphabet, les chiffres,...
Au Danemark, ils rentrent ensuite à l'école pour 10 ans. C'est
la même école pour toute la scolarité, mais les cours de
récréation sont séparées. Entre 7 et 16 ans, il
y a un sacre écart !
Dès l'âge de 7 ans, ils ont plusieurs professeurs.
La journée d'école dure de 8h à 14 ou 15h, avec une pause
d'une demi-heure pour manger, et cela du lundi au vendredi.
C'est donc un système assez différent, et j'étais très
intéressée de savoir ce qui se fait dans ces pays.
C'est notre dernier jour au Danemark, le bilan s'impose !
Quoique les problèmes techniques du tandem nous aient obligés
à nous arrêter plusieurs fois, et à faire appel à
des spécialistes onéreux, nous sommes vraiment contents d'avoir
passé plus de temps que prévu dans ce pays.
C'est un plaisir de le parcourir en vélo, le long des petites routes
et pistes cyclables... Les paysages sont variés : champs, forêts,
dunes herbeuses, ponts, fjords, grandes villes en briques rouges et petits villages
de chaume, vaches de toutes les couleurs, chevaux et moutons, et n'oublions
pas les cochons... peu vus, mais beaucoup sentis !
Bref, un pays où les paysages sont très ruraux, et la main de
l'homme partout ...
La particularité de ce pays réside aussi dans les nombreuses îles
qui le composent, et si nous sommes passés sur 8 d'entres elles, les
autres valent certainement le coup d'œil !
Si vous n'avez pas d'idées pour vos prochaines vacances, prenez les vélos
sur le toit, et allez rouler sur les chemins danois !
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